PORTO COLOM, MALLORCA (du 5 au 8 octobre)
Après notre éprouvante navigation, nous
apprécions la tranquillité de la baie. La saison se termine mais il y a encore
pas mal de bateaux et les touristes sont nombreux à se promener sur les
quais.
Lors de notre premier passage ici, nous
avions adoré l'endroit. Aujourd'hui, bizarrement et même si c'est toujours
plaisant, nous sommes vaguement déçus. Peut-être sommes-nous encore trop sous
le charme de Minorque pour apprécier à sa juste valeur l'endroit. Le lendemain,
nous tentons de faire fonctionner la radio qui ne veut rien savoir. On change
le fusible en croisant les doigts mais, évidemment, ce n'est pas ça. Cela nous ennuie
car nous avons encore pas mal de route à faire avant d'atteindre l'Andalousie
et la radio est un des éléments de sécurité indispensables à bord. Demain, nous
repartons sur Andraxt, et nous aviserons là-bas.
ANDRAXT, MALLORCA (du 8 au 18 octobre)
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Le phare de la punta de Ses Crestes |
Nous partons avec le lever du soleil pour
effectuer les 54 milles nautiques qui nous séparent d'Andraxt. Les journées
raccourcissent et nous préférons partir tôt pour arriver avant la tombée de la
nuit. La journée est belle, le soleil brille et la mer est calme. Tant mieux
car je n'ai aucune envie de revivre le même scénario que lors de notre
précédente navigation !
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Punta Salinas |
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Parfois, on croise des OFNI (Objet Flottant Non Identifié) |
À Andraxt, nous optons pour prendre une
bouée au club de vela. La baie est très agréable et le petit port bien animé.
Ici, c'est un petit Saint-tropez allemand. D'ailleurs, en nous promenant le
premier soir, nous hallucinons un peu, tout est écrit en allemand et certains
restaurants n'affichent même pas le menu en espagnol ! En fait, au fur et à
mesure des jours passés ici, nous allons nous apercevoir que quasiment toutes
les boutiques et les restaurants appartiennent à des allemands. Ces derniers
sont si nombreux à Mallorca qu'ils considèrent, en fait, l'île comme une de
leurs régions.
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Les canards ont leur propre annexe ! |
L'ambiance mallorquine n'est pas notre tasse
de thé. Le club de vela est très snobinard, la douche coûte 8 euros par
personne et par jour, l'accès à la piscine nous est interdit (il faut avoir son
bateau, un gros moteur de préférence, à la marina). Les "pauvres"
qui ne peuvent se payer "que" la bouée (à 15 euros par jour quand
même en basse saison) sont tout juste tolérés dans le club.
Rester ici ne nous enchante guère mais nous
devons résoudre notre problème de radio car aucun miracle ne s'étant produit (on
pouvait toujours espérer), nous nous rendons à l'évidence : notre VHF nous
a, définitivement, lâchés. Nous décidons de nous rendre à Palma de Mallorca où
se trouvent plusieurs magasins d'accastillage. Une fois sur place, nous devons
commander la radio, et hop, trois jours d'attente plus une journée pour aller
la récupérer, plus une journée pour que Martin l'installe (du premier coup,
tout fonctionne, bravo capi').
Entre temps, la météo s'est dégradée et c'est
trois jours de plus à attendre. Enfin, au bout de dix jours, nous pouvons
repartir et nous sommes bien contents de lever l'ancre pour Santa Eulalia,
sur l'île d'Ibiza.
Qu'avons-nous pensé de Majorque ? Il paraît
que l'intérieur de l'île est magnifique et il est vrai que nous n'avons pas
pris le temps de découvrir cet aspect de l'île. Nous n'avons fait que longer la
côte, en bus, lorsque nous nous rendions à Palma et ce n'est que succession de
stations balnéaires bétonnées et sans âme.
Après Minorque, Majorque nous semble avoir
vendu son âme au tourisme de masse sans avoir su préserver son identité
culturelle.
SANTA EULALIA, IBIZA (du 18 octobre au 20
octobre)
Que c'est bon de profiter, un peu, du confort
d'une marina ! Cela faisait plus de deux mois que nous n'avions pas mis les
pieds dans un port de plaisance. L'environnement est touristique avec le quai
où s'alignent bars et restaurants en tout genre mais l'ambiance est agréable,
assez reposante (pas de discothèque à l'horizon, ouf !).
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Corvée de gasoil avant le départ ! |
Les prévisions météorologiques nous
permettent de partir rapidement pour effectuer notre navigation jusqu'à
Cartagena, probablement notre dernière traversée de nuit. Demain, nous quittons
les Baléares pour rejoindre le continent espagnol. La boucle est, presque,
bouclée et nous commençons à réaliser que notre voyage va bientôt toucher à sa
fin.